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Voyage au cœur du cerveau : projections scientifiques et découvertes neurocognitives

Dans le cadre de la Semaine du Cerveau, l’Institut de Cinématographie Scientifique (ICS) et l’Espace des Sciences Pierre-Gilles de Gennes (ESPGG) vous invite à une séance de projections de films documentaires scientifiques, offrant une plongée fascinante dans les mystères du cerveau. À travers une sélection de courts-métrages, allant de productions récentes à des œuvres plus anciennes, cette soirée explore les avancées en neurosciences, des premières découvertes en imagerie cérébrale jusqu’aux recherches contemporaines sur la mémoire, les illusions haptiques et l’écriture avec les yeux. Ces films sont réalisés par des chercheurs de renom et mettent en lumière des innovations qui ont façonné notre compréhension des pathologies neurologiques et des mécanismes cérébraux. La projection sera suivie d’un échange avec Christophe Gombert, réalisateur et coréalisateur de plusieurs des films présentés, pour discuter des découvertes et de l’impact de ces recherches.

Séance Jeudi 13 Mars, 18h-20h, Amphithéatre de l’IPGG, 6 rue Jean Calvin, 75005 Paris, Entrée libre.

Affiche semaine du Cerveau 2025

Programme détaillé

LE CERVEAU PARTAGE
Les deux hémisphères du cerveau gèrent des fonctions distinctes. C’est un constat fait il y a plus d’un siècle par l’observation de patients atteints de lésions cérébrales. Aujourd’hui grâce à l’IRMF, imagerie à résonance magnétique fonctionnelle, le fonctionnement du cerveau en action peut être exploré et analysé finement sur des volontaires sains. Au laboratoire Ci-naps (Centre d’Imagerie - Neurosciences et d’Applications aux Pathologies) des expériences sont réalisées pour obtenir une cartographie du fonctionnement du cerveau. Réalisateurs : Luc RONAT et Christophe GOMBERT. Production : CNRS Images (2009). Durée : 5 min

ECRIRE AVEC LES YEUX
Jean Lorenceau, chercheur au Centre de recherche de l’institut du cerveau et de la moelle épinière (CRICM) a mis au point un nouveau dispositif permettant de dessiner et d’écrire grâce aux mouvements des yeux. L’utilisateur peut tracer des lettres, des chiffres, des figures, une signature, et même réaliser des dessins avec son regard, comme s’il s’agissait d’un stylo, grâce à une technique très simple incluant un oculomètre. Celui-ci enregistre les mouvements de l’œil et un logiciel permet de les visualiser sur un écran d’ordinateur. Cette performance se base sur une illusion visuelle, appelée reverse-phi, connue depuis les années 1970, qui permet aux yeux de tracer des trajectoires lisses et claires après quelques heures d’entraînement. Ce dispositif pourrait donner aux personnes atteintes de paralysie des membres le moyen de personnaliser leur écriture, tracer leur propre signature, ou plus généralement, s’exprimer et communiquer de façon plus libre et créative.
Réalisateurs : Christophe GOMBERT et Marie LE HIR. Production : CNRS Images (2012). Durée : 8 min

ILLUSIONS HAPTIQUES
A l’Institut des Systèmes Intelligents et de Robotique (ISIR), Vincent Hayward et Séréna Bochereau font une expérience d’illusion haptique. Dans ce laboratoire, de nombreux dispositifs permettent de découpler les sources d’informations liées au toucher puis de les remettre ensemble pour simuler la perception tactile. Réalisateur : Christophe GOMBERT. Production : CNRS Images (2014). Durée : 4 min

LES CHEMINS DE LA MEMOIRE
Laure Rondi-Reig, neurobiologiste, et son équipe « Navigation, Mémoire et Vieillissement » du laboratoire Neurobiologie des Processus Adaptatifs travaillent sur le cerveau et plus particulièrement sur les mécanismes qui régissent la mémoire spatiale. La représentation mentale de notre environnement se construit grâce à une partie du cerveau nommée l’hippocampe. Cette équipe de chercheurs s’est penchée sur le rôle d’une autre structure dans l’élaboration de cette représentation : le cervelet. Des souris génétiquement modifiées (présentant un déficit au niveau du cervelet) qui sont placées dans une piscine, dans le noir, sont alors incapables de s’orienter, prouvant ainsi le rôle primordial de cet organe du cerveau. Appliquées à l’homme, ces recherches permettront de mieux comprendre les phénomènes de désorientation, par exemple dans des pathologies comme celle de la maladie d’Alzheimer.
Réalisateur : Christophe GOMBERT. Production : CNRS Images (2012). Durée : 7 min

NEUROSCIENCES COGNITIVES ET IMAGERIE CEREBRALE
Extrait de : « Les instruments de la physique au service de la biologie et de la médecine ».
Bernard Renault (Laboratoire Neurosciences cognitives et imagerie cérébrale, hôpital de la Pitié Salpétrière de Paris) utilise la magnéto-encéphalographie et l’électro-encéphalographie pour localiser les zones d’activité du cerveau et les relier aux gestes du patient. Les zones activées sont visualisées par des gradients de couleur sur les images de la tête. L’intérêt de la magnéto-encéphalographie est sa résolution temporelle exceptionnelle (de l’ordre du millième de seconde).
Production : CNRS Images Media (CNRS Images) (2001). Durée : 4 min

LA CAVERNE DE PLATON ou cartographie d’une nuit de sommeil et de rêve

Une nouvelle méthode d’imagerie du cerveau, la cartographie électroencéphalographique (ou EEG), a été adaptée par Pierre Etevenon au sein du Laboratoire d’Electroencéphalographie quantitative. Les enregistrements de l’activité EEG sont traités et visualisés par ordinateur sous forme de cartes (le cerveau étant vu de dessus), des couleurs différentes représentant les zones d’activation et de repos des aires cervicales et leurs variations dans le temps. La méthode est ici appliquée à une étude psycho-physiologique du sommeil, avec l’enregistrement de l’activité EEG d’un sujet sain pendant une nuit de sommeil avec réveils provoqués, suivis du récit des rêves. Une sélection de cartes EEG montre pour le premier cycle les états d’éveil actif (yeux ouverts) et passif (yeux fermés) et les diverses phases de sommeil (stades I, II, II-IV, II puis I), un premier réveil conduisant au récit - illustré - d’un rêve abstrait. Puis les divers enregistrements (EEG et autres) marquant le sommeil paradoxal du deuxième cycle introduisent, après le deuxième réveil, au récit - également illustré - d’un rêve perceptuel précis, situé dans la gare de Lyon. Une correspondance entre la carte EEG (où une tache activée peut être l’aire de projection de la main droite) et le fait que la dormeuse porte une valise dans la main droite dans le rêve est relevée. La cartographie dynamique de phases d’éveil - brièvement évoquées - et du premier cycle de sommeil montre le fonctionnement cérébral incessant de jour comme de nuit.
Réalisateur : Pierre ETEVENON. Prod. : INSERM, Lab. Specia, S Biocom, CNRS AV (CNRS Images) (1986).
Durée : 25 min

LA SYNTAXE DU REGARD : Etude de la stratégie oculomotrice appliquée à l’esthétique expérimentale

La syntaxe du regard est dictée au cerveau par les mouvements des yeux. L’esthétique expérimentale tente, pour mieux appréhender une œuvre d’art, de comprendre le regard. Les mouvements de l’oeil sont étudiés grâce à la technique électro-oculographique (quatre électrodes détectent les variations de potentiel créées par le mouvement rotatif de l’oeil). En matérialisant et en enregistrant le parcours du regard, on essaierait d’expliquer la beauté plastique par les mouvements des yeux qu’elle suscite. Plusieurs sujets sont soumis à cette expérience, face à des œuvres de Monet, Klee, Watteau, Mondrian et Vasarely.
Réalisateur : Philippe LAVALETTE. Production : SERDDAV (CNRS Images) (1978). Durée : 17 min

L’AUTISME D’AUJOURD’HUI A DEMAIN
Depuis que l’autisme a été décrit pour la première fois par Kanner en 1943, les critères définissant les symptômes ont considérablement évolué. Une étude de l’Inserm estime le taux d’autistes dans la population à 27 pour 10 000. La piste génétique, sans tout expliquer, se confirme de jour en jour. Par ailleurs, les outils modernes d’imagerie cérébrale commencent à donner des éléments de réponse sur certains dysfonctionnements dans la perception des émotions. D’autres chercheurs proposent des techniques innovantes pour activer certains réseaux neuronaux à l’origine de la communication. Car les autistes peuvent faire des progrès à tout âge. Une note d’espoir.
Réalisateur : Marcel Dalaise. Production : CNRS Images (2007). Durée : 28 min