Accueil > Conférences > Nos autres cycles de conférences > 90 minutes d’arrêt > Ils nous ont fait connaitre leurs idées, leur démarche ou encore leur projet (...)
Ils nous ont fait connaitre leurs idées, leur démarche ou encore leur projet !
Les 5 à 7 de l’Espace ont commencé en mars 2012. Le 90 minutes d’arrêt a pris la suite en septembre 2013.
Vous trouverez ici les résumés des interventions, des projets ou encore des formations qui nous ont été présentées jusque là.
L’utérus artificiel : obstacles techniques et barrières symboliques
-----> Comment se former à la médiation scientifique ?
-----> Sensibiliser aux sciences par la représentation
L’éditeur, un médiateur des sciences ?
-----> Communiquer l’anthropocène : quels enjeux entre sciences « dures », sciences
-----humaines et société ?
-----> Le projet de la collection « Les idées reçues »
Enfants, scientifiques : quelles connexions ?
-----> Les représentations que les enfants se construisent des scientifiques
-----> Un rôle miroir des enfants sur les chercheurs ?
-----> Un regard sur la science des ingénieurs
-----> Rencontre avec le clown de science
-----> Le don du son
-----> Les musiques de nulle part
-----> LULL - Lutheries Urbaines Le Local
-----> Soirée Play it yourself
Le journalisme scientifique s’invite à l’Espace
-----> « Et un jour, ma tête devint carrée... »
-----> Jamy Gourmaud à l’Espace des sciences
-----> Lorsque la science et les média dérapent : les journalistes dans la tempête
-----> Sciences à la radio : le cas REC
-----> Les sciences et le citoyen ordinaire à travers les manuels scolaires (1950-2000)
-----> Quelles possibilités pour un étudiant ou jeune diplômé en sciences qui souhaite
-----s’engager ?
-----> Le « Rhinograde », évènement science et humour !
-----> L’accès citoyen aux perspectives et aux grands choix de l’innovation : quelle
-----visibilité des nanotechnologies ?
-----> Controverse, dialogue des parties prenantes et innovation responsable.
Education et engagement des publics
-----> Les sciences et l’exclusion sociale
-----> Le rôle des parents dans l’éducation formelle et informelle
-----> Le continent invisible des coopérations recherche-sociétés : impact sur
-----l’agencement institutionnel en France
-----> De Prométhée à Seth Brundle, que pensent les « littéraires » des « scientifiques » ?
-----> Création d’animations
-----> Rénovation d’un muse
-----> Muséographie
-----> Spectacle de danse sur l’erreur
-----> Hack your PhD
-----> Apprendre par la BD
Innovation et responsabilité sociétale
-----> L’isoloir : outil numérique de mise en discussion
-----> Peut-on encore débattre des projets technoscientifiques ? Cigéo, radioactivité,
-----nanotechnologies...
-----> Physionique
-----> L’avenir du pétrole
-----> Responsabilité Sociétale et Culture Scientifique
-----> L’ordinaire scientifique et technique de la culture populaire
-----> « Les Contes du Logicien » : mathématiques en scène
L’utérus artificiel : obstacles techniques et barrières symboliques
Henri Atlan - biologiste, philosophe des sciences et auteur de L’Utérus Artificiel
René Frydman - médecin/obstétricien, père du premier bébé éprouvette français
Françoise Héritier - anthropologue et ethnologue
La première conférence s’attachera à faire l’état des lieux des obstacles qui se dressent devant la réalisation d’un utérus artificiel. Un état des lieux des obstacles techniques tout d’abord : que dit la recherche actuelle à ce sujet ? Y a-t-il réellement une impossibilité technique ? Est-ce une chimère des temps futurs ou une réalité qui prendra forme plus tôt qu’on ne le croit ? Au-delà des obstacles techniques, se profilent aussi avec force, des interdits moraux. La conférence étudiera donc ces obstacles fondamentaux : quels sont les normes et les repères culturels, sociaux, psychologiques et médicaux qui dominent notre manière de concevoir la reproduction ? Sont-ils légitimes et d’où tirent-ils cette légitimité ?
Le rôle du corps médical et de l’obstétrique dans l’établissement de ces normes sera également abordé, de même que les questions d’éthique scientifique, qui sont essentielles et définissent le cadre et les limites à ne pas franchir pour la recherche, en particulier lorsque cela touche la manipulation d’embryons.
La programmation du cycle Utérus artificiel.
Comment se former à la médiation scientifique ?
Rencontre avec Anne-Lise Mathieu et Olivier Richard d’Universcience.
Comment se former à la médiation scientifique ? Quelles sont les attentes des médiateurs en matiètre de formation ? Anne-Lise Mathieu et Olivier Richard d’Universcience nous présenteront deux études portant sur le métier de médiateur réalisées au niveau de la France et de l’Europe. Cette rencontre marquera le lancement d’un rendez vous mensuel sur la formation à la médiation scientifique organisé dans le cadre du projet ESTIM–école de la médiation. Du théâtre aux sciences cognitives, de la mise en débat à l’approche historique des sciences, ESTIM développe des modules de formations qui iront construire une véritable école de la médiation scientifique.
Haut de page
Sensibiliser aux sciences par la représentation
Rencontre avec Gianni Giardino, Directeur du département Sciences, Arts, Culture, Innovations, Multimédia (SACIM), Directeur du Master d’Ingénierie de la Culture et de la Communication (ICC) de l’Université de Versailles Saint Quentin en Yvelines.
Communiquer l’anthropocène : quels enjeux entre sciences « dures », sciences humaines et société ?
Rencontre avec Christophe Bonneuil, éditeur aux éditions du Seuil et historien des sciences.
La question est la suivante : la prise de conscience de la situation dans laquelle
nous sommes est-elle aussi nouvelle que ça et comment a-t-elle été gérée dans le passé ? Ce que je voudrais partager ce sont des questionnements sur les diverses façons de raconter comment nous sommes entrés dans l’Anthropocène, comment nous sommes entrés dans un agir techno-industriel qui a placé l’espèce humaine comme force géologique planétaire majeure presque au même niveau que la tectonique des plaques ou l’activité du soleil. Quelles sont les différentes façons de raconter cette histoire là, quels sont les récits qui existent, quels sont les récits qui seraient possibles, quels effets ont chacun de ces différents récits, est-ce que certains d’entre eux nous mettent en route vers la transition plus que d’autres ?
Le projet de la collection « Les idées reçues »
Marie-Laurence Dubray, créatrice et PDG des éditions Le Cavalier Bleu.
Le Cavalier Bleu s’est créé sur le projet de la collection « idées reçues » il y a maintenant plus de 10 ans. A l’origine : la volonté de renouveler le genre des « Que Sais-Je ? » en ne sacrifiant pas à la qualité du contenu, mais en adoptant un angle éditorial différent, qui parte du lecteur, de ce qu’il entend, de ce qu’on lui a dit. Le point de départ du lecteur est essentiel dans la collection.
Une autre caractéristique de cette collection réside dans le parti-pris de chapitres courts, qui peuvent être lus isolément les uns des autres. Ce choix est parti du constat qu’il était de plus en plus difficile de consacrer beaucoup de temps d’affilé à la lecture. Que l’on était plus sur un mode de lecture « zapping », sur une durée peu ou prou équivalente à la lecture d’un dossier d’un magazine.
Les représentations que les enfants se construisent des scientifiques
Marie-Odile Lafosse-Marin – Membre fondateur du groupe CoSciEns « Coopération Scientifiques-Enseignants » et Responsable du pôle « Les scientifiques et l’école »
Notre recherche sur les représentations des scientifiques chez les enfants montre qu’elles apparaissent dès les premières années de l’école primaire, chargées de stéréotypes et d’autocensures. Elle révèle que les élèves des écoles défavorisées n’ont pas ou peu d’enseignement en science. Comment médiatiser la culture scientifique au plus tôt sans distinction d’origine sociale, ni de sexe ? L’ASTEP, Accompagnement en Science et Technologie à l’Ecole Primaire par un étudiant, y contribue en créant une situation pédagogique originale qui mobilise tous les élèves. Les interactions possibles sur plusieurs mois avec un-e jeune scientifique ouvre à de nouvelles figures d’identification et tend à libérer des autocensures. Cette pratique collaborative vise l’autonomie progressive de l’enseignant dont la formation initiale n’est pas scientifique. Elle est formatrice pour l’étudiant qui, à travers cette expérience, est interpellé sur les enjeux d’un accès au savoir scientifique et à sa création.
Un rôle miroir des enfants sur les chercheurs ?
Lionel Maillot – Responsable de l’Experimentarium et de la Nuit des Chercheurs de Dijon.
En Bourgogne, depuis 12 ans, 220 chercheurs ont rencontré des enfants et ils leurs ont raconté leur activité. C’est l’Experimentarium. 13000 situations de rencontres se sont produites, à l’université de Bourgogne, dans des écoles, des bibliothèques, des salles des fêtes, des jardins, sur le marché, etc.
Les chercheurs ont conçu des ateliers de rencontres avec des petits groupes, ils ont expliqué leur travail et ils ont dialogué avec des enfants.
Ainsi, les enfants leurs ont fait des remarques. Ils ont aussi forcé les chercheurs à mieux se connaître pour mieux se présenter.
Les enfants joueraient-il un rôle de miroir pour les chercheurs ? Nous en discuterons.
Un regard sur la science des ingénieurs
Jamila Al-Khatib – Responsable de la médiation au Cnam.
Depuis octobre 2011, le Musée des arts et métiers participe à un projet européen intitulé « Engineer ». Ce projet rassemble près de 25 partenaires, dont l’objectif est de mettre en place des activités favorisant l’apprentissage des sciences de l’ingénieur dès l’école primaire. Si le partenaire France travaille sur une activité portant sur la mécanique et les machines à compter, les autres pays partenaires traitent neuf autres thématiques. A l’issue de ce projet, l’ensemble de ces thématiques seront disponibles gratuitement sur le site du Musée des arts et métiers.
L’objectif de cette discussion sera de présenter ce projet, de recenser les actions déjà menées dans ce sens et de discuter avec les participants des améliorations à apporter à nos actions pour les rendre visibles, voire créer un événementiel propres aux ingénieurs (comprenant en priorité les élèves ingénieurs, les ingénieurs retraités et les amateurs de cette discipline...)
Retrouvez le descriptif du projet Engineer, ici.
Rencontre avec le clown de science
Anissa Benchelah – Actrice Clown. Entre scène et action sociale.
Anissa découvre très jeune le pouvoir que « dérider et faire rire » les tenants de l’autorité lui confère. Elle développe cette aptitude tout au long de sa scolarité entre Paris et Alger, et enrichit sa palette d’humour noir et de dérision au contact de situations déroutante. Curieuse, elle voyage et teste tout un tas de projets de vie : trapéziste au Cirque Romanès, étudiante de langue arabe aux langues’O, apprentie sage femme au Togo, monitrice de plongée aux Antilles etc... Puis, se décide enfin à jouer au lieu de travailler .
Après une formation de comédienne à l’Atelier International Blanche Salant et Paul Weaver, elle glisse dans l’univers du Clown au cours de nombreux stages avec entre autre La Compagnie du Moment et Le Bataclown
Actrice-clown polyglotte, dynamique et sensible, Anissa est entrainée à jouer dans l’instant présent, elle s’adapte selon les besoins : lundi à l’hôpital Robert Debré, mercredi à la Maison d’arrêt de Fleury Mérogis, vendredi dans une école parisienne, dimanche au Festival Nauke de Belgrade.
Elle tentera de répondre à la question : Mais à quoi ça sert un clown ?
Retrouvez un petit extrait des activités d’Anissa Benchelah ici.
Le don du son
Rencontre avec Michel Risse, multi-instrumentiste, électroacousticien, compositeur et directeur artistique de Décor Sonore.
Michel Risse envisage la ville comme un espace d’invention pour ses compositions sonores. Il nous parlera de son projet « Le Don du Son », projet dont l’idée est d’engager directement le spectateur, de le faire intervenir dans le processus artistique avec un objet.
Les musiques de nulle part
Rencontre avec Nicolas Bras, musicien et créateur d’instruments.
Les musiques de nulle part sont une invitation à ouvrir ses oreilles et à se salir les mains afin de créer son propre monde sonore et à chercher la musique dans ce qui nous entoure, où chaque son est une découverte si on s’amuse à tendre l’oreille.
LULL - Lutheries Urbaines Le Local
Rencontre avec Mélissa Azaïche, Médiatrice culturelle du LULL.
Lutherie Urbaine est une association dédiée à la création musicale et à la recherche instrumentale. Lutherie Urbaine explore depuis une douzaine d’années l’univers des déchets sonnants, sources d’inspiration pour de nouvelles créations instrumentales et musicales. L’association fait évoluer son projet tout en affirmant son implication en terme de « développement durable », aussi bien par sa démarche artistique insolite, que par son positionnement dans les domaines éducatif et social. Le projet artistique de Lutherie Urbaine : des inventions instrumentales inouïes et des compositions éclectiques.
Bill Holden, créateur d’instruments et fondateur de la Sonorie.
À l’aide d’une collection d’instruments et d’objets sonores, Bill Holden propose au public de partir à la découverte du son et du mouvement. A La Sonorie, l’animateur encourage chez les participants des comportements spontanés qu’il guidera pour qu’ils prennent la forme d’une invention musicale authentique. Retrouvez-nous dès 17h15 pour rencontrer Bill Holden avant l’inauguration de son exposition.
« Et un jour, ma tête devint carrée... »
Mathieu Vidard de France Inter.
Lorsqu’en 2006 le Directeur de France Inter m’a proposé d’animer quotidiennement une émission scientifique, j’ai pensé qu’il était tombé sur la tête et qu’il allait vite revenir à la raison !
Mis à part ma naissance dans la cité de Jules Vernes (Nantes), aucun élément ne me liait au monde des sciences qui m’était donc totalement étranger.
Après quelques instants de réflexion j’ai dit banco et nous nous sommes lancés avec mon équipe -tout aussi néophyte que moi- dans le grand bain scientifique.
Nous avons créé « La tête au carré », un magazine d’actualité scientifique et depuis nous partageons chaque jour avec plus de 650 000 auditeurs, de grands et beaux moments de connaissance.
C’est cette histoire que j’aimerai vous raconter...
Storify de la rencontre :
Jamy Gourmaud à l’Espace des sciences
Nous vous partageons cet article de Maxisciences sur les confidences de Jamy sur l’avenir de C’est pas sorcier.
Lorsque la science et les média dérapent : les journalistes dans la tempête
Rencontre avec Sylvestre Huet, journaliste scientifique pour le journal Libération, auteur du blog Sciences2.
Avec l’affaire de la publication d’une étude controversée sur l’effet sanitaire d’un herbicide et d’un maïs génétiquement modifié pour le tolérer, les journalistes se sont retrouvé au cœur d’une tempête médiatique et politique. Cet exemple permet d’illustrer les délicates relations entre science, média et société.
Retrouvez le live-sketching réalisé par Camille du master de journalisme scientifique de Paris 7.
Sciences à la radio : le cas REC
Jean-Marc Galan, co-producteur et animateur de REC, chercheur au CNRS et médiateur scientifique.
Recherche en cours (REC) sur Aligre FM traite de la science en train de se faire. Journalistes pas pro (mais alors pas pro du tout), podcast hyper-loooong, écoute confidentielle… Pourtant REC fête ses 7 ans sur la bande FM, mais quel est donc le secret de cette longévité ??
Retrouvez le Storify de cette séance, réalisé par une étudiante du Master Journalisme scientifique de l’Université Paris 7.
Haut de page
Les sciences et le citoyen ordinaire à travers les manuels scolaires (1950-2000)
Catherine Radtka, Doctorante en histoire des sciences au Centre Alexandre Koyré (EHESS)
Le débat que suscite aujourd’hu
Le débat que suscite aujourd’hui l’enseignement des sciences à l’école concerne surtout les moyens et les méthodes à mettre en œuvre afin d’assurer la meilleure transmission possible d’une culture et de connaissances scientifiques. Pourtant le fait même qu’un tel enseignement ait lieu dans le cadre scolaire est en soi signifiant de la manière dont une société appréhende la place des sciences en son sein. La recherche que j’ai menée m’a conduit à dégager les enjeux attachés à l’introduction de l’enseignement des sciences à l’école au cours de la seconde moitié du XXe siècle dans trois pays européens, et les effets du lieu de cet enseignement (l’école et plus particulièrement les manuels scolaires) sur les représentations qui y sont forgées. Cette rencontre sera l’occasion de revenir sur ces questions et d’évoquer à travers elles la France, l’Angleterre et la Pologne des années 1950 et des années 2000.
Quelles possibilités pour un étudiant ou jeune diplômé en sciences qui souhaite s’engager ?
C’était la question centrale de ce 5 à 7 spécial à l’occasion de la Semaine de la Solidarité Internationale.Nous y recevrons PC coup d’pouce, l’atelier des jours à venir et l’ABS, trois jeunes associations en lien avec l’ESPCI ParisTech, qui nous parlerons de leur façon d’envisager la coopération internationale à travers le prisme scientifique.
Le « Rhinograde », évènement science et humour !
Pierre Pénicaud, Conservateur en chef du patrimoine du Museum National d’Histoire Naturelle.
L’ordre des Rhinogradentia, appelés Rhinogrades ou Nasins, est un taxon fictif décrit dans le livre-canular « Anatomie et biologie des Rhinogrades », publié aux éditions Gustav Fischer en 1961 sous le pseudonyme de « Harald Stümpke » par Gerolf Steiner, naturaliste allemand et professeur de Zoologie à l’Université de Karlsruhe. Ce livre présente tous les signes d’un ouvrage rigoureusement scientifique, respectant les règles de la systématique et du sourçage (lui-même fictif) et foisonnant d’informations tant sur l’habitat que les habitudes des Rhinogrades. L’ordre des Rhinogrades appartient à la classe des Mammifères (Mammalia) et est phylogénétiquement rattaché à la lignée fossile d’Archirrhinum. Il est morphologiquement caractérisé par la présence d’un appendice nasal particulièrement développé - le nasarium - ayant des fonctions nombreuses et variées, et servant en particulier d’organe locomoteur.
L’accès citoyen aux perspectives et aux grands choix de l’innovation : quelle visibilité des nanotechnologies ?
Frédéric Pascal, ingénieur-chercheur en épistémologie et théorie des sciences.
Sous l’appellation des nanotechnologies figure un programme technologique : un projet général de développement scientifique et industriel. Il s’agit d’un choix politique qui oriente les dépenses allouées à la recherche. Ce n’est presque qu’en second lieu que les nanotechnologies désignent en propre un domaine d’étude effectif ou plutôt de multiples domaines. Ce pont ainsi jeté entre physique classique et physique quantique par l’opérativité technique, est au mieux plus qu’abstrait pour la personne non avertie, tandis que les personnes averties sont en vérité fort rares. En revanche tout individu qui interroge internet est amené à rencontrer une foule de liens et d’images concernant les nanotechnologies. L’enquête que j’ai conduite au Commissariat à l’Energie Atomique en partenariat avec le centre de compétence C’Nano, a portée sur la possibilité apparemment ouverte à tout un chacun d’acquérir quelques connaissances sur ce domaine.
Controverse, dialogue des parties prenantes et innovation responsable.
Jean-Jacques Perrier, coordinateur de l’association Vivagora et journaliste.
Les entreprises peuvent être confrontées à des controverses découlant des désaccords et des incertitudes scientifiques relatifs aux enjeux sanitaires, environnementaux, socio-économiques et éthiques des produits qu’elles mettent sur le marché. C’est notamment le cas de celles qui élaborent des produits issus de l’innovation scientifique et technologique, tels ceux comportant des nanomatériaux, des substances chimiques ou biologiques. Les processus de concertation dits de dialogue des parties prenantes constituent une démarche collective qui peut amener ces entreprises, lorsqu’elles s’y engagent de façon volontariste et durable, à prendre en charge la controverse et à dégager des solutions acceptables pour la société. Ce dialogue des parties prenantes peut contribuer ainsi aux actions d’innovation responsable.
Les jeunes et les institutions - L’émergence du sujet politique
Raul Araujo, chercheur, consultant et conférencier brésilien
La démarche expérimentale illustrée : une animation-défi participative !
Richard-Emmanuel Eastes, président du groupe Traces et directeur de l’ESPGG.
Et si l’intergénérationnel nous aidait à nous raconter des histoires
Ronan James, chef de projet « Raconte-moi tes technologies » et Monique Epstein, fondatrice et directrice d’E-Seniors
La Créativité technique
Garance Aubry et Fabien Descamps, respectivement médiateurs scientifiques à l’Espace des sciences Pierre-Gilles de Gennes et aux Atomes crochus.
L’Atelier des Jours à Venir : une entreprise coopérative pour accompagner et interroger l’engagement social de la science et ses acteurs
Livio Riboli-Sasco, Anne Le Goff et Claire Ribrault.
Science en fictions
Matteo Merzagora, directeur scientifique de Traces et directeur de programmation de l’ESPGG.
Le Théâtre et la Science
Marina Carpineti, scénariste et actrice dans un théâtre scientifique au Piccolo Teatro di Milano
Enseigner ou éduquer au développement durable ?
Francine Pellaud
Le Fablab de la Casemate
Laurent Chicoineau, directeur du CCSTI de Grenoble.
Médiation, communication et culture scientifique
Richard-Emmanuel Eastes, président du groupe Traces et directeur de l’ESPGG.
Photographier la science
Table ronde en présence de Jacques Honvault et Stéphane Querbes, animée par Matteo Merzagora
Retrouvez dans cette rubrique les projets et les réflexions qui ont été abordés lors du 1er trimestre du « 90 minutes d’arrêt », sur la thématique de l’éducation et l’engagement des publics.
François Gaudel, président de l’association Science ouverte
Les sciences et l’exclusion sociale
En incluant des entreprises dans sa démarche, Quokka travaille à faire réfléchir les ados sur leurs désirs et l’environnement professionnel qu’ils souhaiteraient rencontrer.
Retrouvez dans cette rubrique les projets et les réflexions qui ont été abordés lors du 2e trimestre du « 90 minutes d’arrêt », sur la thématique « Arts, sciences, créativité ».
Arts, sciences, créativité
Quand les arts, les sciences se rencontrent pour créer.
Quelles sont les relations entre les sciences, les arts, la littérature ou encore la muséographie ? Comment innover et être créatif dans ces domaines ?
De janvier à avril, le 90 minutes d’arrêt ira à la rencontre de scientifiques, de littéraires, d’artistes, de créateurs ou encore de muséographes et de médiateurs scientifiques. Tous ont réalisé un projet créatif autour des sciences, de leur médiation et de leur apprentissage. Comment ont-ils réalisé leurs projets ? Pour quels publics ? Dans quelles structures ?
Retrouvez le programme des 90 minutes d’arrêt ci-dessous et rejoignez-nous pour ces discussions apéritives faites de rencontres et de discussion.
*
Mardi 7 janvier
Eric Simon, Ingénieur, professeur de lettres, directeur de l’ESME Sudria Lyon
De Prométhée à Seth Brundle, que pensent les « littéraires » des « scientifiques » ?
Eric Simon partagera son expérience professionnelle d’enseignant de lettres, qui l’a souvent conduit aux frontières entre la littérature (ou le cinéma) et les sciences. De nombreuses tentatives de rapprochement peuvent être faites, des grands récits mythologiques jusqu’à l’Oulipo, en passant par Zola ou Boris Vian, par exemple. Mais si une certaine distance demeure (pensons à Flaubert !), elle permet aux artistes d’apporter un point de vue critique sur la science, point de vue indispensable aux scientifiques eux-mêmes et qu’Eric Simon essaie de faire partager à ses élèves-ingénieurs. Enfin, science et littérature reposent sur une même base, la langue. Marque d’une subjectivité « sublimée » dans la littérature, la langue n’en est pas moins essentielle à la science.
*
Mardi 14 janvier
Fabien Descamps, Médiateur Atomes Crochus
Création d’animations
Du choix de la thématique, à l’activité finalisée, la création d’une nouvelle activité de médiation scientifique affiche de nombreux visages. La qualité de la médiation d’une structure est directement jugée par le public qui participe aux activités. Les médiateurs doivent traiter de thèmes qui leur sont peu communs sur des temps réduits, en tenant compte des souhaits émis par la structure quant à la pédagogie à utiliser, ou encore des contraintes logistiques (thèmes, sécurité, budget...)... Sans une méthodologie appropriée, la création d’activité pourrait facilement se transformer en parcours du combattant !
Fabien Descamps, médiateur scientifique aux Atomes Crochus, partagera son expérience autour de ce thème et mettra en discussion sa méthodologie de travail pour créer de nouvelles activités au sein de sa structure.
Sources pédagogiques et expériences scientifiques développées lors de l’intervention de Fabien Descamps : ici.
*
Mardi 21 janvier
Renaud Huynh, Institut Curie
Rénovation d’un musée
Témoin d’une histoire scientifique et sociale qui couvre la première moitié du 20è siècle, le Musée Curie attire des visiteurs du monde entier, autour de la figure emblématique de Marie Curie. Le bureau qu’elle a occupé de 1914 à 1934 constitue le cœur historique de l’Institut Curie, de même que le petit jardin niché entre les bâtiments de l’ancien Institut du Radium. Les collections du musée regroupent aujourd’hui de nombreux objets, archives et documents centrés autour des découvertes de la « famille aux 5 prix Nobel », Curie et Joliot-Curie, de leurs collaborateurs à l’Institut du radium et à la Fondation Curie. Récemment labellisé « Maisons des Illustres » par le Ministère de la Culture et de la Communication, le Musée Curie peut se définir aujourd’hui comme un lieu de mémoire et d’histoire qui participe au rayonnement international de la science française. La rénovation de son espace d’exposition permanente, rendue possible grâce au soutien de la famille Curie, a contribué à un nouveau départ pour le Musée Curie en 2012.
Renaud Huynh propose de revenir sur l’histoire, les enjeux, les étapes et les objectifs de ce projet architectural et de discuter des choix muséographiques qui ont été faits, tout en mettant en perspective l’équilibre et les synergies à dynamiser entre la conservation de ce patrimoine, les recherches sur les collections et leur diffusion aux publics les plus variés.
*
Mardi 4 février
Nathalie Levy, Université Libre de Bruxelles
Muséographie
Partager une réflexion sur la conception des expositions sur les migrations, et en particulier ici sur la conception d’une exposition sur l’histoire de l’immigration marocaine en Belgique, conçue par l’Université libre de Bruxelles.
Quels matériaux choisir : quelle place donner au contenu historique, aux témoignages, à l’expression artistique ?
Ce type d’ exposition soulève également des questions autour de l’intégration et des identités, et donc en amont une préoccupation sur la place laissée à l’implication et à l’expression du public. Nous aborderons l’origine du projet, les intentions de l’ULB, les diverses ressources de l’Université, les équipes, les partenariats, l’implication des étudiants.
*
Mardi 18 février
Manon de Matauco, étudiante au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse
Spectacle de danse sur l’erreur
Jolie ma bouche et verts mes yeux
Trio de danse contemporaine.
Danseuses : Anne Brinon, Adélie Marck, Fyrial Rousselbin
Chorégraphe : Manon de Matauco
20mn
L’erreur est le point de départ.
Qu’est ce que représentent les erreurs dans nos vies et surtout quelle est notre réaction face à elles ? Quand on se trompe, on peut se détester, se punir, en rigoler ou même le nier. La pièce que nous présentons s’accroche aux réactions humaines telles qu’elles sont dans la vie. Dans le quotidien d’une femme, d’un danseur ou d’un scientifique. C’est l’erreur qui nous a guidé dans l’élaboration de la pièce et elle est donc source de la matière créée. Le rapport à la science s’installe comme un fil conducteur dans des illustrations et des métaphores simples.
Que faire face à un trio dans l’erreur ?
Suite à la représentation, nous pourrons mettre en question la place de l’erreur dans le quotidien de chacun et surtout son utilité, une image très forte dans les démarches d’un chercheur. La discussion s’organisera alors autour de la vie quotidienne, de la danse et des sciences.
*
Mardi 4 mars
Célya Gruson-Daniel
Hack your PhD
On m’a suggéré de faire une thèse ce midi..
Si j’en fais une :
* elle sera financée par crowdfunding
* ma veille et biblio se fera sur les réseaux sociaux
* je suivrai des cours supplémentaires via les plateformes d’online education que je livetweeterai
* je publierai bien entendu en open access
* je l’écrirai collaborativement sur pirate pad
* j’intégrerai des « citizen » comme membres du jury
Je crois que ça va avoir du mal à passer comme concept auprès des écoles doctorales…
C’est ce message anodin, partagé sur les réseaux par Célya Gruson-Daniel en juillet 2012, qui a donné naissance à la communauté HackYourPhD. Ce projet regroupe aujourd’hui plus de 900 personnes en France et à l’international, curieuses des évolutions actuelles de la recherche et de ses interactions avec la société avec un mouvement dénommé Open Science.
Par de la veille collaborative et des ateliers, ces nouvelles pratiques de recherche sont questionnées, décortiquées. Un nouvel espace d’échanges est ainsi offert entre chercheurs doctorants et d’autres sphères (designers, entrepreneurs..)
« Chercheurs-citoyens » ou « citoyens-chercheurs », chacun peut ainsi prendre part et réfléchir collectivement au futur de la recherche dans et hors les murs de la recherche académique.
Célya, cofondatrice de ce projet avec Guillaume Dumas, reviendra sur la genèse de cette communauté, son évolution et les étapes marquantes du projet tels que le voyage d’investigation HackYourPhD aux States.
Ce sera l’occasion de montrer la création et la dynamique d’une communauté avec ses points forts et ses faiblesses. Célya vous fera part également des réflexions qu’elle mène à l’échelle individuelle pour commencer un doctorat à l’image de HackYourPhD.
*
Mardi 18 mars
Aurélie Pollet
Apprendre par la BD
Série de bandes dessinées qui racontent en images les phénomènes du corps humain.
Ce sont les questions des enfants sur le corps humain qui ont inspiré les histoires d’ Olive et Bistouri : « Pourquoi on rougit ? » « Pourquoi le caca sent mauvais ? », « Pourquoi on pleure quand on est triste ? », « Pourquoi on a pas de queue comme les chiens ? »
Naïves en apparence, ces questions font appel à des notions souvent complexes. Elles relèvent parfois de domaines en phase d’exploration, où tout est sans cesse remis en question. Nous ne tâcherons pas d’y répondre, de façon forcément réductrice et erronée. Notre envie est d’ouvrir des pistes de réflexions, et de donner quelques clefs permettant non pas de comprendre les phénomènes mais plutôt leur mode de fonctionnement. Nous espérons éveiller la curiosité et « l’inventivité scientifique » du lecteur. De le sensibiliser aux incroyables histoires que notre corps nous raconte sur le vivant.
Les bandes dessinées racontent les aventures d’ Olive, une enfant curieuse et délurée, et de Bistouri, son ami le rat de laboratoire. Ensembles, ils voyagent dans un univers onirique où les phénomènes du corps sont exprimés par des métaphores et des analogies compréhensibles par tous.
La bande dessinée est le média des métaphores narratives et visuelles. Elle permet toutes les libertés et métamorphoses. Ne représente-elle pas un véhicule pertinent pour exprimer la plasticité des particules qui nous constituent, leurs transformations, les interconnections de nos organes, les évolutions génétiques et la multiplicité que représente notre corps ?
C’est le défi que nous aimerions relever. Raconter les aventures extraordinaires du corps, qui nous font réfléchir à ce que nous sommes et à la place que nous occupons dans le monde Vivant.
*
Retrouvez dans cette rubrique les projets et les réflexions qui ont été abordés lors du 3e trimestre du « 90 minutes d’arrêt », sur la thématique « Innovation et responsabilité sociétale ».
Innovation et responsabilité sociétale
Parce que les progrès scientifiques et technologiques bousculent notre quotidien et changent le monde de demain, parce que les controverses sociotechniques nourrissent un débat permanent sur l’impact des sciences dans notre société, la communauté de la culture scientifique travaille désormais autant à redonner sa place à la société dans les choix technologiques de demain, qu’à promouvoir la place de la science dans la culture.
D’avril à juin, venez rencontrer les professionnels qui se sont emparés de ces questions de mise en débat et de responsabilité sociétale. Quel que soit leur public, nos intervenants viendront vous présenter leur démarches innovantes pour faire se rencontrer les parties prenantes et ouvrir des espaces de dialogue.
*
Mardi 1er avril
François Rigaud, Tralalère
et Charlotte Barrois de Sarigny, Traces
L’isoloir : outil numérique de mise en discussion
« L’Isoloir Citoyenneté & Numérique » est né du constat que les jeunes actuellement sont friands de donner leur opinion sur les réseaux sociaux, mais qu’ils ne sont pas suffisamment consultés pour les questions « politiques » qui les intéressent. Il nous est apparu utile de sensibiliser à la citoyenneté par le biais de ces sujets, essayant ainsi de les responsabiliser pour qu’ils soient acteurs plutôt que consommateurs.
Qui ?
Dans le champ des usages d’Internet, il nous est apparu important de questionner la technologie sous-jacente dans une approche de médiation scientifique : qu’est-ce qu’un réseau, comment mes données sont-elles concrètement protégées ? C’est pour cela que nous avons travaillé en partenariat avec l’INRIA, Traces et les Atomes Crochus.
Les besoins et les attentes ?
Au moment même de la création d’un Serious Game, la question des aspects pédagogiques du « fond du sujet » se pose, d’où la nécessité de créer un comité scientifique pour guider, et apporter les éclairages nécessaires à la création. En face de cela, la question de l’adéquation de la forme du jeu à la cible se pose et nécessite en amont la mise en place d’ateliers de collecte de retours d’usage, mission confiée aux Atomes Crochus et Traces.
Mode opératoire ?
Une équipe multimédia intégrée concept/design/contenus, un comité scientifique, une logique partenariale forte.
Et maintenant (pistes, attentes, retours) ?
L’Isoloir Citoyenneté & Numérique a été lancé en novembre 2014 au Salon de l’éducation avec le soutien de notre partenaire le Ministère de l’éducation et le dispositif in situ de L’Isoloir est « à résidence » à l’ESPGG.
Questions que l’on se pose ?
D’un point de vue du professionnel de la communication, comment communiquer avec impact pour une ressource destinée à un triple cible : grand public, réseaux de médiation scientifique et communauté éducative.
D’un point de vue du médiateur scientifique : comment améliorer l’usage de l’outil pour arriver à transmettre un savoir ?
D’un point de vue de la promotion de la culture scientifique, comment éviter que le sujet ne « passe de mode » ?
*
Mardi 8 avril
Philippe Bourlitio, Andra
Peut-on encore débattre des projets technoscientifiques ? Cigéo, radioactivité, nanotechnologies...
Cigéo (Centre industriel de stockage géologique) est un projet de centre de stockage réversible de déchets radioactifs à 500 mètres sous terre. L’objectif du « stockage profond » est de protéger à très long terme l’homme et l’environnement de la dangerosité des déchets les plus radioactifs. Ce centre, s’il est autorisé, pourrait entrer en exploitation en 2025. Comme d’autres projets technologiques, il suscite dans l’opinion publique des interrogations à propos de risques potentiels et soulèvent des questionnements éthiques. On constate de plus en plus que, quand les pouvoirs publics veulent mettre en place des débats publics sur ces projets, comme le prévoit la convention d’Aarhus, des mouvements de contestation radicale viennent empêcher qu’ils se déroulent. Les agitateurs vocifèrent, dénoncent un débat pipeau, des décisions déjà prises, une opération d’acceptabilité du projet et empêchent tout propos différent d’être audible. Au nom du dénis de démocratie, ils privent les personnes venues participer aux réunions publiques organisées pour elles le droit de s’informer, de questionner, d’argumenter...Dans quelle mesure ces actions sont-elles acceptables ? Qu’ont-elles à nous apprendre ? Faut-il les considérer légitimes au nom de la liberté de parole qu’elles refusent aux autres ? Comment dans ce contexte permettre au débat démocratique d’avoir lieu ?
*
Mardi 22 avril
André Giordan, spécialiste de la physiologie des régulations et de la didactique et de l’épistémologie des sciences
La physionique, de la physiologie à la gestion des grandes entreprises
En matière d’innovation ou d’invention, il n’y a pas de voie royale ! On véhicule beaucoup d’idées fausses. D’un côté, on survalorise l’eurêka ; or l’illumination subite est toujours masquante. De l’autre, on pense que l’invention est le fruit d’un long raisonnement ou le résultat d’une brillante déduction. En fait, ce mystérieux processus tient des deux, mais de manière conflictuelle et paradoxale. Impossible de modéliser un tel cheminement, l’important est de décortiquer les situations qui l’inspirent. Ainsi une source pertinente en matière d’innovations humaines se trouve dans les inventions de la Nature. Cette démarche a été codifiée ; on l’appelle la Bionique. A la clef, on lui doit une profusion de productions, notamment en architecture, dans les transports et plus récemment pour les nouveaux matériaux. Dans son prolongement, une nouvelle direction de recherche s’est mise en place en 1996 à Genève au Laboratoire de Didactique et Epistémologie des Sciences : elle se nomme la physionique, de physiologie et électronique. Elle est née des travaux de physiologie des régulations ; elle modélise les processus, les régulations et les organisations. Cette dernière a trouvé aussitôt des applications dans les entreprises. Ses premiers champs d’intérêts concernent les micromécanismes complexes (amélioration des filtres, ordinateurs à neurones, etc..) d’une part, l’organisation des “entreprises ou organisations apprenantes” (optimisation et diversification des réseaux de communication, capteurs, mémorisation, organisation du travail, gouvernance, etc.) d’autre part. Pour ces dernières, la physionique est devenue une source importante d’inspiration pour la régulation des organisations complexes.
*
Mardi 6 mai
Martin Luling, Schlumberger
L’avenir du pétrole
Martin Lüling, chef du métier physique et conseiller scientifique chez Schlumberger, nous explique que l’extraction du pétrole est encore indispensable mais que les derniers progrès technologiques permettent de limiter son impact sur l’environnement.
*
Mardi 3 juin
Stéphanie Toussaint, Nicomak
Responsabilité Sociétale et Culture Scientifique
Stéphanie Toussaint, associée et consultante au sein du Cabinet de Conseil en Développement Durable Nicomak, interviendra sur le lien entre RSE et culture scientifique. Elle présentera rapidement le cabinet, ses origines, ses objectifs et son champ d’intervention. En quelques mots, elle fera le lien entre le monde de la RSE et celui de la culture scientifique, en abordant sa genèse, son évolution et sa place grandissante dans le monde d’aujourd’hui.
Mais au fait, RSE quesako ? La RSE signifie Responsabilité Sociétale des Entreprises. La RSE correspond au Développement Durable fait par les organisations. La RSE tourne donc autour des 3 piliers de responsabilités d’une entreprise, autour d’aspects sociaux, environnementaux et économiques. La RSE se veut donc transverse à l’entreprise et revêt une dimension stratégique. RDV le 3 juin pour échanger sur cette thématique !
*
Mardi 17 juin
Loïc Petitgirard et Michel Letté, maîtres de conférence au CNAM
L’ordinaire scientifique et technique de la culture populaire
Sciences et techniques saturent l’univers de la culture populaire. On envisage ici d’explorer, à rebours de la culture scientifique et technique prescrite, les modes d’acculturation que permet la production culturelle la plus ordinaire. On pense d’abord à la figure du savant dans le roman ou le cinéma, mais pas seulement. Sans toujours en avoir l’air, de multiples autres supports et vecteurs de diffusion participent à une mise en culture massive des imaginaires auxquels invitent les sciences et les techniques. L’architecture comme l’inscription de noms de savants dans la ville, la chanson, la publicité, le billet de banque, le timbre commémoratif, la bande-dessinée, la caricature, etc., sont autant de manifestations de l’ordinaire scientifique et technique dans la culture populaire.
*
Mardi 24 juin
Matthieu Tricaud, Collectif la Malle des Indes
« Les Contes du Logicien » : mathématiques en scène
Prosper n’est pas seulement un mathématicien, il vit dans un rêve qu’il essaie de rendre mathématiquement correct. C’est impossible. Dans quelle mesure peut-on essayer d’appliquer les maths à notre monde ?
Prosper ne peut s’empêcher de penser en tant que mathématicien, pire encore, en tant que logicien. Il essaie de redéfinir son monde à grand coup de définitions et d’axiomes. Le problème ici ne vient pas des définitions elles-mêmes mais du fait qu’elles parlent d’objets existants. Ceux-ci ne sont certainement pas des objets mathématiques, facilement manipulables mais des objets voire des concepts physiques. Là où Prosper est habitué à une liberté absolue avec les axiomes, à pouvoir déduire les conclusions souhaitées en choisissant bien les hypothèses de départ, à la seule condition qu’il n’y ait pas de contradiction, il imagine qu’il peut faire de même avec n’importe quoi. Il tente de faire cela avec le temps. Il ne peut pas changer le temps.